lundi 23 mars 2015

31ème Reflets ibériques : FAROESTE CABOCLO de René Sampaio Brésil)


Le cinéma brésilien, c'est toujours un peu excitant dans le titre, les intentions, le marketing.

31ème Reflets ibériques : MR KAPLAN d'Alvaro Brechner (Uruguay)


Uruguay et cinéma.
On se souvient du chef d'oeuvre WHISKY présenté avec fracas au Festival de Cannes. Mais depuis quoi de neuf à l'horizon comme dirait l'acteur du film avec sa paire de jumelles.


31ème Reflets ibériques : CLUB SANDWICH de Fernando Eimbcke (Mexique)


Aie, aie, aie (à la mexicaine)
La durée du film est annoncée; 1h12 (long et pédant générique compris)
On va dire qu'on est face à une "espèce de long-moyen métrage" mais le gros problème c'est quand on regarde sa montre trois fois en une heure et douze minutes.
Bref, ce CLUB SANDWICH ne restera pas dans les annales des Reflets et l'on a presque tendance à froncer les sourcils et afficher un vrai et total mécontentement de cinéma que ce soit sur le fond du scénario et la "toute petite" forme de cette aventure de vacance familiale.

31ème Reflets ibériques : PRAIA DO FUTURO de Karim Aïnouz (Brésil)


jeudi 19 mars 2015

BIG EYES de Tim Burton (2015)



L'affiche américaine du nouveau Tim Burton est superbe et elle symbolise avec beaucoup de justesse l'histoire du film.
Adapté d'un fait-réel, ce qui est rare dans la filmographie de Burton, BIG EYES nous transporte dans une Amérique début année 60 et plus particulièrement sur la côte-ouest. San Francisco, sa baie, le pont mythique, ses couleurs, ses pentes "bullitiennes" à gogo, le tout retranscrit dans un souci parfait du détail et du plan burtonien toujours aussi bien léché.


HACKER de Michael Mann (2015)


BLEEDER de Nicolas Winding Refn (1999)


mardi 17 mars 2015

EVASION d'Anthony Asquith (1954)


Je continue cette savoureuse découverte de l'oeuvre d'Anthony Asquith sur TCM avec ce film réalisé en 1954 et présenté dans une belle copie remasterisée.
Le titre original THE YOUNG LOVERS rebaptisé curieusement en France EVASION est une histoire d'amour 

MACBETH de Roman Polanski.


Le roi est mort. Vive le roi !
La tête tranchée de Macbeth après le combat singulier face à MacDuff. 

vendredi 13 mars 2015

31ème Reflets ibériques : CANADA MORRISON de Matias Lucchesi (Argentine)



Film argentin sorti en France en fin d'année 2014 dans un circuit de salles plus que minima, les Reflets ont décidé de lui redonner une nouvelle fenêtre dans leur 31ème Festival. 
Une séance à 16h30 un vendredi et voilà près de 80 spectateurs réunis (bon potentiel) dans la salle d'Emile.
Ce n'est pas la durée du film qui va poser un problème (1h11 au moins c'est déjà ca) mais malheureusement une fois de plus le traitement d'un scénario molasson pourtant avec un surprenant rebondissement au milieu du film.
La quête d'une jeune fille de 12 ans à la recherche de son père qui l'a laissé tomber à la naissance, ce n'est pas très novateur comme trame cinématographique mais ce qu'il en sort en final est assez épuisant de mièvrerie.

Tout est lisse. Tout est prévisible. Tout est gentil. Tout est gnangnan.
Chaque fois que Matias Lucchesi engage son héroïne dans une action, le film est comme tétanisé, rien n'avance. On peut comprendre que la rudesse de vie des personnages dans ces "presque déserts"argentins n'est pas facile voir sans avenir mais il faut quand même développer un peu plus de volonté scénaristique justement pour tenter de s'en sortir. 
Et là non. A chaque fois tout s'arrête, tout le monde se regarde et attend. Malheureusement, le spectateur aussi attend trop longtemps jusqu'à lâcher une forme de confiance sincère qu'il avait engrangé au tout début du film.

Même les superbes décors grandioses de cette province argentine du ne sont à aucun mis en valeur.

Ce petit film ne viendra pas perturber les profondes velléités d'un cinéma contemporain argentin d'une très grande richesse, d'une variété notoire. On se souvient des ACACIAS Caméra d'or à Cannes, LE MEDECIN DE FAMILLE, LE FILS DE LA MARIÉE en bien sûr 2014 le grand succès public des NOUVEAUX SAUVAGES)
Donc finalement on garde confiance et viva Argentina !

Guy Malugani.






31ème Reflets ibériques : CINE HOLLIUDY d'Hader Gomes (Brésil)


L'appel est lancé par l'acteur principal du film brésilien CINE HOLLIUDY !

L'image est assez symbolique mais bien réelle et c'est parti pour le 31ème Festival Reflets ibériques !

Une séance à 16h30 un jeudi avec quand même près de 60 personnes dans la salle. Après fait la bise "traditionnelle" à Alain Liatard, bien présent comme si rien n'avait changé, comme s'il était toujours directeur du cinéma (et il l'est toujours dans mon coeur) la séance peut commencer pile à l'heure en faisant péter les piments rouges de la bande annonce du Festival. 
CINE HOLLIUDY d'Halder Gomes (2012) Les années 1970 c'est l'arrivée de la télévision dans un petit état du Nord-Est et elle va se propager parmi les habitants d'une petite ville. Un bien nouveau qui leur était jusque là inconnu mais du coup va faire le public des cinémas. C'est là que Francis va décider avec sa femme et son fils d'acquérir un lieu avec l'accord (intéressé politiquement) du maire et d'ouvrir une salle de cinéma.
Un scénario assez simple et sympathique. D'ailleurs tout le monde est sympathique dans ce film imparfait mais plein de couleurs et de chaleurs humoristiques "doo Brasil" pas très loin de l'univers d'un maître de la comédie brésilienne Joaquim Pedro de Andrade. La référence est inévitable et j'ai une pensée encore toute particulière pour Alain Liatard qui programmait dans les années 70 au Cinématographe à Lyon un colossal festival consacré au flamboyant cinéma brésilien sous toutes ses formes avec notamment certaines oeuvres de Joaquim Pedro de Andrade. J'avais presque 16 ans et les yeux tout écartillé (comme Robert Charlebois) je ne loupais aucune des séances. J'en garde un souvenir très fort. Merci Alain et aussi André Lazare.
Il y a ce même esprit dans le film d'Hader Gomes, la truculence des personnages, des situations insolites et loufoques mais malheureusement avec peu de rythme. Tout est trop arrêté et on a l'impression que chacun se regarde jouer. Inévitablement, un certain ennui s'installe au fur et à mesure des péripéties de cette famille qui cherche à sauver le dernier cinéma de la ville. Il y a aussi des répétitions de scène d'humour notamment quand le personnage principal imite Bruce Lee tout au long du film. C'est sympa, sincère sur le fond, mais l'histoire tourne vraiment en rond à un certain moment.
Je retiendrais donc la vivacité de certaines scènes, la gentillesse du regard porté par le cinéaste sur ses personnages et l'humour des dialogues qui nous donne une impression de liberté et de bien-être. Une forme de joie très latino-américaine qui pourrait se transposer en revoyant un match de la grande équipe du Brésil des années 70 et ses stars Pelé, Rivaldo et Socrates. 
Malgré ses défauts, le film a son caractère et confirme qu'il faudra compter éternellement avec la richesse des toutes les facettes du cinéma brésilien.

Guy Malugani (mars 2015)



31ème Reflets ibériques : LA NINA DE FUEGO de Carlos Vermut (Espagne)



C'est un premier film de l'espagnol Carlos Vermut. Film annoncé comme l'un des évènements du 31ème Festival des reflets ibériques mais surtout comme "le film du siècle" par "El matador" Pedro Almodovar.
Le film qui doit sortir en France fin mai 2015 arrive aussi avec une solide réputation et plusieurs prix à son actif notamment à San Sebastian. Donc évidemment l'on s'y précipite et la salle du long cours Emile Zola est sold out très vite en cette soirée de mars encore très fraîche à l'extérieur mais chaude dans l'enceinte du fief du cinéma latino.
Pour ma part, j'ai ressenti un mélange de déception et d'espoir à la fin du film. Le film est long, presque 2h10, et le traitement de son scénario à plusieurs têtes est complexe.
Essayons d'expliquer pourquoi déception 

jeudi 12 mars 2015

Et il y eu la tête de Thiago Emiliano da Silva !



Cette tête de Thiago, capitaine, qui vient qualifier son équipe pour le tour suivant de la compétition.
Cette tête qui restera un modèle du genre. A montrer à tous les catégories de jeunes footballeurs du plus petit au plus grand. 
Le ballon qui part du point de corner à une hauteur et une force optimales. L'écartement des joueurs qui sèment la zizanie dans la surface devant le but et l'élévation de Thiago, loin de la cage.
La manière de décoller du sol car il sait au départ de la balle qu'il va la frapper de la tête. Cette balle est pour lui car il doit se rattraper de son erreur quelques minutes avant et qui a coûté un pénalty à son équipe.
C'est la signature des grands joueurs. Il faut savourer le geste mais surtout la détermination ultime. Quand Thiago tape le ballon de la tête, non seulement il est très loin de la cage mais en plus il sait que le gardien mesure près de 2 mètres (un des meilleurs gardiens d'Europe)
Il tente donc l'impossible et il réussit à donner une profondeur exceptionnelle dans l'élan de la balle surtout avec un coup de rein parfait.
A ce moment-là tout est beau. 


mardi 24 février 2015

LUST FOR LIFE. Comme d'habitude Minnelli fait le job.



MINNELLI FAIT LE JOB.
Je revisite le film grâce à une assez belle copie (non HD) présentée sur Arte.
Minnelli réalise LUST FOR LIFE en 1956.
Et il fait le job comme d'habitude. Le titre a été rebaptisé en France "pompeusement" LA VIE PASSIONNÉE DE VINCENT VAN GOGH" et ce ne fût pas un succès commercial. J'avais quelques craintes avant de revoir le film et le fait d'avoir revu LAME DE FOND du même Minnelli il y a 3 jours m'a conforté dans l'effort minnellien. Et ce sans aucun regret.
Une incroyable et profonde humilité se développe tout au long du film. La première partie montrant le travail de Vincent dans les pays miniers de la Belgique. Le contact direct et le partage de la vie de certains mineurs amèneront ses premiers dessins en noir et blanc. Le contact humain prime avant tout chez Vincent et ses relations avec son frère Théo, plus aristocrate et commercant, vont se fragiliser. Les deux frères ne s'entendent jamais mais leur amour fraternel restera le plus fort jusqu'au bout. Le regard de Theo sur son artiste-frère est permanent ainsi que son aide financière récurrente. Les scènes des lettres reçues par Vincent et souvent remplies de billets sont magnifiques et cet acte de soutien financier scelle totalement la confiance artistique que porte Theo au travail de son frère. C'est un des axes du film et il est remarquablement mis en valeur par le jeu tout en finesse et exceptionnel de l'acteur James Donald.

ZAMPANO RENCONTRE SPARTACUS
L'autre axe sera la rencontre entre Vincent et Paul Gauguin. La rencontre cinématographique de Zampano avec Spartacus, à travers ces deux monstres de comédiens que sont Anthony Quinn et Kirk Douglas. Là encore l'admiration commune du début entre les deux artistes se transformera en dualité et elle sera continuelle. Le regard que porte Paul Gauguin joué par Anthony Quinn est magnifique.
Pour moi, une grande ligne de force se dégage dans le déroulement du film. Il s'agit de la mise en scène des tableaux de Van Gogh. A la différence de Maurice Pialat qui montrait Van Gogh peindre, Minnelli lui utilise tout l'écran pour faire respirer totalement chacun des tableaux. L'entité du plan de cinéma est utilisé pour montrer le tableau fini. Le spectateur se retrouve au milieu des couleurs, des formes, des traits marquants et donc on peut tenter de mieux comprendre ce que ressentait le peintre.
On connait l'importance de la couleur chez Minnelli. Dans certains de ses films de studios, dans les chorégraphies, il y avait souvent cette exagération, ce kitsch unique à Hollywood et propre à Minnelli. On se souvient notamment de certains ballets et ces fumées rouges, vertes, jaunes etc... Le défi avec Van Gogh, c'est que Minnelli ne peut pas rien trahir. Alors il filme les couleurs bien sûr des toiles, mais aussi les décors, les costumes et on se dit au milieu du film comment va t'il traiter la fameuse scène de mutilation de l'oreille de Vincent.

SANG POUR SANG.
La scène est magnifique. Tout se passe sur le ou les miroirs de la petite chambre du peintre, les reflets du visage torturé de Vincent avec le rasoir à la main. La retenue de son acte d'auto-mutilation, son hésitation sur ce qu'il veut "supprimer" ou "taillader" avec la lame. Et soudain le visage disparait de l'écran et le plan reste fixe au milieu d'un cri de désespoir et de douleur extrême.
Le visage de Vincent passera sur le miroir de la gauche à la droite se tenant une oreille et l'on aperçoit le sang entre ses doigts, ce rouge venu d'ailleurs.

Le seul instant du film où l'on n'ose plus regarder cette couleur par décence. Par respect.
Ce n'est pas un tube de couleur qui vient de gicler. C'est le sang de Vincent, c'est la vie de Vincent, c'est le rouge de son malaise.
Et j'ai ressenti une tristesse infinie à ce moment là. Sans doute l'un des plus grands moments de cinéma dans l'oeuvre de Minnelli.

Guy Malugani (février 2015)

dimanche 22 février 2015

Revisite de LAME DE FOND de Vincente Minnelli.


La belle Katherine Hepburn entourée des deux Robert, Taylor et Mitchum dans le beau film de Minnelli réalisé en 1946.
Revu dans une copie moyenne présentée sur Ciné Plus Classic (non HD bien dommage)
Un grand et vrai plaisir cette nouvelle vision. Minnelli ça ne vieillit pas, la mise en scène est toujours bien là et surtout le casting chez Minnelli.
Troublant Robert Taylor, la finesse de Katherine et le côté Ryan Gosling chez Mitch (ou l'inverse)
Karl Freund à la direction photo (superbe noir et blanc !)