Film argentin sorti en France en fin d'année 2014 dans un circuit de salles plus que minima, les Reflets ont décidé de lui redonner une nouvelle fenêtre dans leur 31ème Festival.
Une séance à 16h30 un vendredi et voilà près de 80 spectateurs réunis (bon potentiel) dans la salle d'Emile.
Ce n'est pas la durée du film qui va poser un problème (1h11 au moins c'est déjà ca) mais malheureusement une fois de plus le traitement d'un scénario molasson pourtant avec un surprenant rebondissement au milieu du film.
La quête d'une jeune fille de 12 ans à la recherche de son père qui l'a laissé tomber à la naissance, ce n'est pas très novateur comme trame cinématographique mais ce qu'il en sort en final est assez épuisant de mièvrerie.
Tout est lisse. Tout est prévisible. Tout est gentil. Tout est gnangnan.
Chaque fois que Matias Lucchesi engage son héroïne dans une action, le film est comme tétanisé, rien n'avance. On peut comprendre que la rudesse de vie des personnages dans ces "presque déserts"argentins n'est pas facile voir sans avenir mais il faut quand même développer un peu plus de volonté scénaristique justement pour tenter de s'en sortir.
Et là non. A chaque fois tout s'arrête, tout le monde se regarde et attend. Malheureusement, le spectateur aussi attend trop longtemps jusqu'à lâcher une forme de confiance sincère qu'il avait engrangé au tout début du film.
Même les superbes décors grandioses de cette province argentine du ne sont à aucun mis en valeur.
Ce petit film ne viendra pas perturber les profondes velléités d'un cinéma contemporain argentin d'une très grande richesse, d'une variété notoire. On se souvient des ACACIAS Caméra d'or à Cannes, LE MEDECIN DE FAMILLE, LE FILS DE LA MARIÉE en bien sûr 2014 le grand succès public des NOUVEAUX SAUVAGES)
Donc finalement on garde confiance et viva Argentina !
Guy Malugani.