vendredi 14 octobre 2016

LE SOUFFLE DE LA TEMPÊTE d'Alan J.Pakula.


Réalisé en 1978 le film a été très mal accueilli commercialement et du coup le public américain l'a boudé. Ne parlons pas de sa carrière en France où il est passé pratiquement inaperçu.
J'ai tenu à revoir ce film suite à l'excellente surprise de la nouvelle vision il y a quelques jours du PARALLAX VIEW avec Warren Beatty. Et de surcroit j'ai toujours été séduit par le cinéma d'Alan J.Pakula des années 70. TCM programme régulièrement le culte LES HOMMES DU PRESIDENT et KLUTE a été réédité en salles il y a quelques temps.
Le côté étonnant dans LE SOUFFLE... c'est que l'action se passe en 1945 dans les contrées du Montana et on a vraiment l'impression d'être dans un western de Ford ou Mann donc de suivre une action dans le fin 19ème.
Le scénario est simple, très posé et terriblement universel. La recherche du pétrole et les conflits de deux familles de terriens qui ne donneront rien de bien réjouissant au final.
Cette atmosphère ressemblerait un peu au film de Sydney Pollack LE CAVALIER ELECTRIQUE c'est à dire sur la mise en avant de la nostalgie de l'ouest, des chevaux, des éperons, des troupeaux de boeufs et de la difficile acceptation du progrès scientifique ou minier ou même de l'instauration des premières campagnes publicitaires notamment dans le Pollack.
L'autre rapprochement entre ces deux films est la présence de Jane Fonda qui symbolise le lien entre son père et pour elle un engagement politique et philosophique pour une Amérique plus démocratique et ouverte au monde. Ce combat que Jane avait commencé en 1969 pour le non à la guerre au Vietnam, le soutien aux Black Panthers et l'émancipation de la femme américaine.
Centre nerveux du film et indéracinable propriétaire terrienne, elle est parfaite dans ce beau rôle dessiné par Pakula. Son engagement et son désir d'indépendance correspondent exactement aux grands critères scénographiques du cinéma de Pakula.
Avec une belle mise en scène des magnifiques décors naturels, le film tient la route jusqu'à sa dernière grande scène finale que je considère maladroite voir complètement ratée. L'intrusion dans la propriété de Fonda d'Ewing le vilain, solidement campé par Jason Robards, arrive comme "un cheveu dans la soupe" sans aucune explication préalable. Le duel final entre Ewing et ses comparses face à Jane et James est expédié en trois minutes comme si Pakula ne savait pas finir son film.
Bien dommage.
G.M
A signaler aussi la belle et sensible présence de Richard Fanswoorth, qui deviendra inoubliable quelques années plus tard dans UNE HISTOIRE VRAIE de David Lynch.

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