samedi 14 juin 2014

ACTE 3 - Espagne / Pays-Bas.

TRAGIQUE CORRIDA POUR LA ROJA.



Les Pays-Bas jouent à l'extérieur ce vendredi 13 juin. Pas de maillot traditionnel orange mais ce maillot bleu saillant et profond. Bon courage donc pour les superstitieux et cerise sur le gâteau c'est vendredi 13 !!
Ce fût un match fabuleux. Le genre de match qui te reste gravé là dans ta p'tite tête malade de drogué du foot. Le genre de match qui te traverse le corps de haut en bas, que tu regardes debout en respirant mal. Le genre de match qui te fait ressentir une douce sensation de lévitation, d'être au-dessus du lac. Qui te fait planer quoi. Planer comme Van Persie sur cette photo; le hollandais volant c'est lui !
C'est le but de l'égalisation et c'est magique ce moment-là juste avant la mi-temps. 
Ce fût le match des émotions et aussi des trahisons arbitrales, une fois de plus. Il va falloir faire très fort pour oublier les débuts catastrophiques des arbitres de toutes les rencontres. Que se passe t'il donc ? Ils se sont donné la main ou quoi. Dans ce match, il y a encore ce pénalty imaginaire accordé au très moyen Diego Costa. Bon en même temps, l'arbitre est un être humain, seul sur un terrain et unique responsable de décisions gravissimes. La tâche est rude. Ca ne sert à rien d'enfoncer les arbitres à chaque match. Que les fédérations de foot arrêtent de payer leurs cotisations en demandant l'arbitrage vidéo sans délai. Il faut créer le chantage quelque part.
Le football reste apparemment un sport très conservateur. Un peu comme la Roja actuelle, incapable de se remettre en question, figée dans ses certitudes avec l'axe "Xavi / Inesta / Ramos". Incapable de construire un nouvelle attaque. D'où l'incapacité pour le vieux loup de mer Del Bosque de coacher correctement. Faire rentrer Torres à 30 minutes de la fin fût pitoyable. On sait très bien qu'El nino est l'ombre de lui-même depuis plusieurs mois (voir années) 
La Roja conservatrice, orgueilleuse, a été mise à mort par une équipe batave prônant une sorte de révolution intérieure avec ce 3 - 5 - 2 mis en place par le prince Van Gaal. Du coup, cette composition a étouffé tout le centre espagnol. Résultat: pas d'attaque espagnole, un centre étouffé il ne reste plus que la défense et son capitaine Iker que l'on connait d'habitude inflexible et qui s'est liquéfié  ce vendredi soir.



On sait que Casillas est capable du pire comme du meilleur et il a fait honneur à sa réputation. Il va chercher le ballon 5 fois dans sa cage mais il fait 3 parades dignes des plus grands. Je ne peux accabler Iker mais par contre je pense que Piqué n'a plus rien à faire en sélection nationale. Il est fautif sur beaucoup d'actions. Xavi a été inexistant. Don Sergio Ramos ne savait plus ce qu'il lui arrivait. Le match de la Roja ce soir est à l'image de toute la saison du Barca. A force de prendre toujours les mêmes stars du Barca et du Réal, voilà le résultat, De la fatigue, une attitude de certains joueurs un peu blasée voir orgueilleuse. Le football espagnol dans son entité ne mérite pas une telle image de déroute. Del Bosque doit ouvrir les yeux, prendre de vrais risques de sélectionneur ce qu'a fait et réussit Van Gaal. Mais l'âge de Del Bosque peut aussi être un frein malgré toute l'admiration que je porte à cet entraîneur.
Bref, juste après l'abdication de Juan Carlos, c'est au tour de la mythique Roja. 
Les changements doivent être donc incontournables bien que le banc ne soit pas extensible. Un faux-pas contre le Chili et ce sera l'élimination directe. 
Alors la donne du Mondial a changé en un seul match. Les "bataves" sont là et bien là. Le travail collectif de cette équipe hier a été exceptionnel d'efficacité. L'impression d'ensemble laissé par ce jeu a été plus que marquant et apparait comme indestructible.
Les cinq buts marqués sont tous dans leur construction d'un redoutable et froide beauté. On se dit comment on peut faire mieux et on doit donc s'engager dans une réflexion. La force de ce sublime football néerlandais est donc de faire réfléchir les autres. 
Ils sont déjà presque champions du monde en un match.
A moins que les joueurs brésiliens de la Selecao l'aient déjà compris et nous prouvent prochainement qu'ils tiennent à broder une sixième étoile sur leur belle étoffe jaune.
Vive les Pays-Bas, vive Robben, vive Van Persie !
Vive le football.


Ma note : 9/10
Mes joueurs: Toute l'équipe des Pays-Bas avec un Robben au dessus du panier. Le vol plané de Van Persie ! Paradoxalement, je citerais aussi le capitaine Casillas qui a sauvé "son" équipe d'un 8 à 1 notamment sur deux arrêts stratosphériques "yachiniens" ! Merci aussi à la barre transversale côté espagnol. A noter les cernes grossissantes au fur et à mesure du match de l'arbitre italien qui a dû tenir une ambiance de jeu avec 22 joueurs à la limite du "pétage de plomb" vu l'enjeu et l'historique des deux équipes.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire